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Le Buron de la Résistance

 

Lorsque l’on parle de la construction du barrage, du mouvement de résistance qui est né dans son environnement, on se limite souvent au barrage lui-même ou à la cité d’Aynes.

Mais rien n’aurait été possible sans la complicité des populations locales, souvent issues du monde rural.

Un des évènements importants, dans les actions de ce mouvement de résistance fût la montée aux burons, près du col de Néronne, lieu choisi pour le regroupement des troupes et leur entraînement.

L’Amicale des Compagnons du Barrage de l’Aigle a naturellement imaginé un lieu de souvenir où seraient associés ces deux éléments de notre histoire locale.

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Vue panoramique du Buron de la Résistance

(Promenez votre pointeur ou votre doigt sur l’image pour l’agrandir)

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Jusqu’au début de 1944, l’activité essentielle du groupe de résistants fût le recrutement de nouveaux patriotes et surtout la récupération d’armes au moyen des parachutages venus d’Angleterre.

Les effectifs du maquis devenant grandissant de jour en jour, il fallut trouver un lieu susceptible d’accueillir des troupes importantes et de permettre leur entraînement. Dès la fin de 1943 le choix se porta sur des burons près du col de Néronne. L’endroit était isolé, mais offrait trois voies de communications, vers Salers, Le Falgoux et Saint-Paul de Salers.

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Les premiers volontaires, une équipe d’une quarantaine de travailleurs du barrage de l’Aigle conduite par Bornet (alias Bertrand) arrivèrent vers la mi avril 1944. On montait en chantant La Marseillaise, le Chant du Départ… L’enthousiasme était à son comble ! Mais il le fallait, car l’armement se composait, en tout et pour tout de deux fusils, trois mitraillettes et deux grenades.

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La section du lieutenant Bornet

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Puis de nouveaux volontaires arrivèrent de partout, les maquis se regroupèrent et, après le parachutage du 14 juillet 1944, plus de 1000 hommes, entraînés et armés étaient prêts pour le combat.

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Voici un rapide aperçu de ce que vous pourrez découvrir en visitant ce buron

 

Cette représentation d’infirmière est un hommage à « Piqûre ». Celle-ci fût l’infirmière attachée à cette équipe. La fermeté qu’elle mettait dans ses soins ainsi que le réconfort qu’elle apportait aux maquisards sont restés légendaires.

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Deux vitrines présentent des documents d’époque: Cartes de rationnement, cartes d’identités « S Beitrib » dispensant du Service du Travail Obligatoire en Allemagne, laisser-passer, ordres de missions et différents objets militaires dont deux drapeaux. Tout ce qui est exposé est d’époque.

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OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOODans une vitrine sécurisée sont exposés deux maquisards.L’un est en situation de combat et est équipé d’une arme prise à l’ennemi. Le second examine une carte afin de préparer un contact radio. On peut également observer les armes utilisées à l’époque : le pistolet mitrailleur Sten, le fusil xx, les grenades MK 4 etc… ainsi que l’un de ces émetteurs-récepteurs radio qui permettaient aux maquisards de correspondre entre eux, et surtout avec Londres.

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Au fur et à mesure que les équipes de maquisards se constituaient, il fallait se procurer l’armement qui allait leur permettre de partir au combat. Le matériel arrivait parachuté dans des containers. Deux d’entre eux sont exposés dans le Buron de la résistance. Même si le temps les a un peu endommagés, ils permettent de se représenter ce que furent ces approvisionnements.. Le parachute vient de l’un des parachutages effectués sur la région. Ces éléments sont véritablement au cœur du mouvement de résistance. Sans eux, point d’arme, point de combat…

 

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOLes liaisons étaient effectuées par moto. Celle-ci appartenait à Marcel Bornet, qui conduisit la première équipe de volontaires aux burons de Néronne. Après une vie de résistant exemplaire et de citoyen émérite, il trouva la mort sur cette machine au début des années 50.

Enfin, sont évoqués les travaux traditionnels du buron qui abritait les maquisards.