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Une Cité éphémère

La construction du barrage de l'Aigle s'étale sur près de 10 ans.

Il se situe dans les gorges escarpées de la Dordogne, lieu inhospitalier et difficile d'accès, seul un chemin mal empierré permet d'y accéder.

Les travailleurs sont embauchés sur place, mais nombre d'entre eux viennent des chantiers voisins qui se terminent.

La construction occupera jusqu'à 2 500 personnes. Il faut donc les loger et les nourrir.

Pénurie de logement ! Dans la région, tout ce qui peut se transformer en habitation abrite du monde, et ceux qui logent chez l'habitant se plaignent des loyers élevés. Mais cela ne suffit pas.

L'entreprise Ballot, qui pilote les travaux achète un terrain près du barrage et une cité va surgir en quelques mois.

En 1935 - 1936 les choses se présentent ainsi. Il y a du travail à faire !

La passerelle et l'ébauche du batardeau amont

Premier contact

 

 

 

On construit une passerelle pour accéder aux deux rives de la Dordogne, puis le pont du Moulinot. On devine quelques bâtiments en arrière plan. La Cité  va pouvoir se développer.

 

 

 

 

 

 

Les crues successives de la rivière ne simplifient pas la tâche, mais peu à peu, la Cité poursuit son développement.

Les baraques sont construites en panneaux de bois, creux, de 7 à 8 centimètres d'épaisseur et couvertes de tôles ondulées. Elles sont modulaires et peuvent être démontées et remontées en quelques jours.

Le confort, l'isolation sont plus que rudimentaires, pour ne pas dire inexistants, dans un lieu où la température en hiver peut facilement descendre à moins dix degrés Celsius.

Ces baraquements sont de formats assez homogènes, on compte :

Des dortoirs de 20 à 40 hommes pour loger les célibataires. Certains seront au fil du temps aménagés en chambres doubles ou quadruples, avec un couloir central, car les hommes se plaignaient de la gêne provoquée par les départs des travailleurs postés pendant les heures de sommeil de ceux en période de repos. Ces bâtiments sont équipés de lavabos collectifs, W.C., vestiaire et coin feu.

Des baraques destinées aux familles : en général cuisine et chambre pour un couple seul (reconstituée ici), quatre pièces pour ceux avec enfants.

Les cantines, de dimensions variables suivant leur importance. Certaines comportent quelques chambres pour loger les "pensionnaires" en pension complète ou accueillir des gens de passage. Dans un lieu où il y a peu de places ouvertes au public, ces cantines jouent un rôle majeur et contribuent indéniablement à créer un lien social très fort. On en compte jusqu'à 17. La facilité de montage et de démontage des baraques permet aux cantiniers, si nécessaire, de déplacer une partie de leurs installations afin de restaurer les ouvriers qui travaillent sur des parties isolées du chantier.

Les bâtiments de services : ateliers, services sociaux, infirmerie, recette postale, douches, coopérative...

 

 

Même si la Dordogne cherche encore à effrayer ses envahisseurs, on construit des bâtiments en dur, une école, un hôtel, des maisons de fonction et une chapelle.

L'eau courante et un réseau de tout à l'égout sont installés.

D'autres lieux verront la création de hameaux, comme Le Peyrou qui abritera surtout les Espagnols.

 

 

A partir de 1941, la Cité prend son aspect définitif. On achèvera la construction de la chapelle, d'autres baraques seront érigées, d'autres encore seront déplacées, mais elle conservera jusqu'en 1946 la même implantation.

Plusieurs bâtiments en dur seront construits. ils existent encore aujourd'hui et abritent des agents d'EDF.

 

La Cité a pris son allure définitive. Voici son implantation en 1945.

Pour continuer votre visite, merci de cliquer sur l''une des vignettes ci-dessous.

Avertissement :     Les termes employés dans les pages qui vont suivre : Ennemi, Allemand, Occupant etc… se rapportent à l'invasion Nazie.

Ils ne concernent en rien la Nation et le Peuple Allemand avec lequel nous nous félicitons d'entretenir une relation respectueuse et amicale.